- capeler
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• 1687; mot probablt norm., de capel « chapeau »♦ Mar. Entourer d'une boucle de cordage, d'une bague. Capeler une vergue avec une estrope. — Attacher solidement.⇒CAPELER, verbe trans.(Faire) passer par-dessus.A.— MAR. Capeler un filin. ,,Former une boucle avec ce filin et la passer par-dessus l'extrémité de quelque objet`` (SOÉ-DUP. 1906).— P. ext. Rabattre et attacher par un capelage (une voile). Capeler le hunier.B.— P. ext. Mettre sur soi, revêtir. Capeler un ciré, une vareuse.— P. méton., fam. Capeler l'habit. S'équiper d'un scaphandre (cf. GRUSS 1952).Rem. N'est pas attesté ds Ac.Prononc. :[kaple]. Étymol. et Hist. 1687 capeler les haubans (DESROCHES, Dict., 98 d'apr. Arveiller ds Fr. mod., t. 25, p. 308). Terme de mar. d'orig. prob. norm., le verbe signifiant proprement « coiffer »; dér. de capel (v. chapeau), dés. -er. Fréq. abs. littér. :1.capeler [kaple] v. tr. [CONJUG. appeler.]❖♦ Marine.1 a Passer (un lien) en faisant une boucle, pour fixer. || Capeler une amarre sur une bitte. || Capeler une boucle par-dessus le bout libre d'un filin.b Fixer (qqch.) avec la boucle d'une manœuvre. || Capeler le gréement. || Capeler une vergue avec une estrope. || Capeler les manœuvres sur le mât. || Capeler le mât avec les haubans. — Absolt. || Deux demi-clefs à capeler (nom d'un nœud).♦ Au participe passé :1 (…) il aperçut le cadavre du matelot de quart, toujours solidement capelé au cabestan, comme un supplicié à son poteau.M. Tournier, Vendredi…, p. 24.b (1833, in D. D. L.). Argot des marins. Endosser (un vêtement). || Capeler le ciré, le caban. || Capeler son gilet de sauvetage. — ☑ Loc. Capeler l'habit : revêtir un scaphandre.2 Les matelots se servent du mot capeler, dans leur langage pittoresque, pour dire qu'ils se revêtent, lorsqu'ils sont en fête et qu'ils mettent leur meilleur habillement. Pour exprimer : Il y aura du plaisir aujourd'hui, je me suis fait beau, ils disent : Il y a gras aujourd'hui, j'ai capelé le rechange neuf.J. Lecomte, Dict. pittoresque de marine, 1836, art. Capelage.3 — Tu veux que je te relève ? Il fera jour dans deux heures.— Non, ça va Loïck… pas fatigué… (…)— S'il y a quelque chose, tu m'appelles, j'ai capelé mon ciré.Bernard Moitessier, Cap Horn à la voile, p. 73.3 Fig. (de 1., a.). Recouvrir (qqch., une embarcation), en parlant d'une vague. || Le bateau s'est fait capeler par une déferlante. — Au p. p. (plus cour.). || Embarcation capelée par une lame.❖DÉR. Capelage.
Encyclopédie Universelle. 2012.